Sieste au travail : bienfaits, réglementation, conseils
Faire la sieste au travail était inimaginable il y a quelques années encore. Pourtant, de plus en plus d’entreprises l’autorisent – certaines allant même jusqu’à l’encourager. Explications.
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Quels sont les bienfaits de la sieste au travail ?
Le nombre d’heures de sommeil par nuit a considérablement baissé au cours des dix dernières années dans l’ensemble des pays industrialisés. En France, la population active dort en effet 6 heures 47 par nuit en moyenne. Or, la science permet désormais d’établir qu’il faut 7 heures de sommeil au moins pour être en bonne santé.
Le manque de sommeil impacte le système immunitaire, qui est moins performant. Les personnes qui dorment peu ont ainsi tendance à tomber plus souvent malades. Au travail, cela se traduit par davantage de journées d’absences. Il a aussi des conséquences sur l’humeur, la créativité et la prise de décisions et d’initiatives : autant d’éléments qui font considérablement baisser la productivité au quotidien. Le manque de sommeil entraîne enfin une baisse de la vigilance, ce qui augmente le risque d’accident du travail.
Lorsque les nuits sont trop courtes, la sieste constitue un moyen efficace de profiter d’un « coup de fouet » en milieu de journée. Cette période de repos après le repas a de nombreux bienfaits :
- Elle restaure le niveau de vigilance ;
- Elle augmente le niveau d’énergie ;
- Elle améliore les fonctions cognitives ;
- Elle réduit le niveau de stress.
Selon une étude menée par la NASA, un employé ayant fait une sieste serait plus créatif et plus productif de 35 % par rapport à un salarié qui n’en fait pas.
Sieste au travail : que dit la loi ?
En Amérique comme en Asie, de nombreuses entreprises encouragent leurs salariés à faire la sieste. Dans l’Hexagone, la pratique demeure relativement nouvelle. Il n’existe actuellement pas d’article de loi ou norme réglementaire encadrant la sieste au travail.
La mise en place d’un temps de repos doit se faire en accord avec l’employeur, et les modalités varient donc d’une entreprise à l’autre. Certaines obligations doivent cependant être remplies :
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- Un local et des équipements dédiés ;
- Une égalité de traitement entre salariés appartenant à la même catégorie d’emploi ;
- Une charte encadrant la sieste au sein de l’entreprise, indiquant entre autres le créneau horaire et la durée maximale de la sieste.
Il est enfin obligatoire d’assurer la sécurité des employés pendant la sieste, ce qui implique entre autres de prévenir les risques de harcèlement.
Faire la sieste au travail : mode d’emploi
Pour bénéficier des bienfaits de la sieste, les spécialistes du sommeil préconisent de dormir 20 minutes. Cette durée correspond à une phase de sommeil léger. Au-delà, vous allez en effet vous trouver dans la phase dite de sommeil profond : une période au cours de laquelle il est très difficile de se réveiller et de reprendre le cours de la journée. Une sieste courte vous permet donc de bénéficier d’un regain d’énergie, en vous réveillant en pleine forme. En outre, vous n’aurez aucune difficulté à dormir le soir !
Il est recommandé de vous installer dans un lieu calme. Si votre entreprise n’a pas validé la sieste au travail, pas question d’emmener votre surmatelas à mémoire de forme au bureau ! Préférez le siège de la voiture, durant le temps de votre pause déjeuner.
Pour vous endormir l’esprit tranquille, pensez à programmer l’alarme de votre smartphone. Vous appréciez un café en fin de repas ? Prenez-le juste avant de faire votre sieste. Il faut en effet 20 minutes à la caféine pour agir : vous ressentirez donc son effet précisément au moment de vous réveiller.
